Les interventions et vote de la CGT lors de cette réunion :
Temps de travail : modalités d’application des cycles de travail dans les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE)
Vote de la CGT : CONTRE
La CGT reconnait les avancées suivantes :
- Ce règlement va permettre d’avoir des règles communes qui s’appliqueront à toutes et tous, de manière équitable, quels que soient son établissement et sa hiérarchie
- Comme le revendiquait l’Intersyndicale, le travail du samedi est considéré comme devant être exceptionnel et sera obligatoirement comptabilisé en heures supplémentaires, majorées
La CGT considère ces avancées insuffisantes.
Pour mémoire, avant l’adoption de ce règlement, selon les années, de 3 à 5 jours fériés étaient, chaque année, comptabilisés comme du temps de travail effectif. Pour l’année scolaire 2022-2023, c’était même 6 jours fériés qui auraient pu être comptabilisés.
Or, en application de la loi de 2019 de « Transformation de la fonction publique », cet acquis social disparait.
S’appuyant sur la possibilité de prendre en compte l’organisation contrainte du travail dans les lycées (horaires atypiques, périodes de congés imposés, durée hebdomadaire variable), l’Intersyndicale revendiquait une réduction annuelle de 5 jours.
Dans une volonté de dialogue, en réponse à la demande de l’Intersyndicale, la Collectivité régionale a finalement accepté une réduction de 24 heures (= 3 journées de 8h).
Avec cet accord, nous reconnaissons que la Collectivité diminue l’impact de l’application de la loi de 2019 de « Transformation de la fonction publique ».
Toutefois, concrètement, ce sont bien des heures, des journées de travail qui vont être réalisées en plus et ceci sans la moindre augmentation de revenu. Des journées de travail qui vont même générer des coûts supplémentaires, des coûts de transports et pour certain.e.s des coûts de garde d’enfants.
- Alors que le coût de la vie augmente de manière très importante, notamment sur les produits essentiels
- Alors que le point d’indice est bloqué depuis trop d’années
- Alors que les agent.e.s des EPLE font partie des agent.e.s les moins bien rémunérés de la Région
- Alors que l’évolution de carrière des agent.e.s est contrainte, notamment, par le fléchage des postes
- Alors que chacun.e a répondu présent.e pour assurer le service dans un contexte sanitaire difficile
Pour la CGT, il est nécessaire de voter CONTRE un texte qui se concrétise par davantage de travail sans la moindre contrepartie.
Projet d'administration et organisation des services
Vote de la CGT : FAVORABLE
La CGT apprécie que la Collectivité affiche sa volonté d’améliorer les conditions de travail des agent·e·s et attend beaucoup de ce projet d’organisation auquel doivent être associés les agent.e.s.
A la lecture du document, la CGT identifie bien une réflexion quant à l'association des cadres, mais nous insistons sur la nécessité d’associer les agent·e·s, et non pas uniquement les encadrant·e·s. En outre, si votre proposition d'une démarche "déconcentrée" pour proposer une nouvelle organisation nous semble pertinent, la CGT s'inquiète du poids de la responsabilité de la démarche sur les encadrant.e.s. Tous et toutes n'ont pas le temps et/ou l'appétence nécessaire à l'animation, la circulation de l'information auprès de leurs équipes. Un accompagnement leur sera-t-il proposé dans la mise en œuvre de cette démarche ?
Par ailleurs, s'il apparait nécessaire d’adapter l’organisation des services au projet politique, il est également nécessaire de prévoir un accompagnement au changement, pour les services, les agent.e.s impacté.e.s.
En complément, quitte à revoir l'organisation des Services en essayant de s'émanciper du "résultat de l'histoire", la CGT demande à ce que soit précisé le cadre organisationnel des services, des pôles, etc. La CGT rappelle en effet que la responsabilité d'un.e chef.fe de pôle ou d'un.e chef.fe de service ne sont pas les mêmes.
En ce qui concerne les questionnements posés sur la territorialisation, il apparait que les questions que la CGT avait posé lors des précédentes réunions du Comité technique sont toujours sans réponse; notamment les questions suivantes : Qui fait quoi ? Comment est diffusée l’information par les encadrant·e·s ? Quelle est la valeur ajoutée de la territorialisation au quotidien pour les agent·e·s ? La CGT regrette également que les animations territorialisation ne soient pas plus présentes et que les animations métiers soient en difficulté.
Élections professionnelles 2022 – Vote électronique et composition des instances
Sur le principe du vote électronique exclusif et l’organisation du scrutin sur 8 jours, du 1er au 8 décembre 2022 inclus :
Vote de la CGT : CONTRE
La CGT regrette ne pas avoir été associée à la rédaction du cahier des charges pour trouver un prestataire. La CGT attend de savoir ce qui est mis en œuvre pour respecter le règlement général sur la protection des données (RGPD), pour la perte de mots de passe (à part la hotline), pour la déclaration à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), pour les personnels malades. La CGT souhaite savoir si les ordinateurs des EPLE seront accessibles pendant une semaine, dans une salle dédiée, s’ils seront mis à jour pour limiter les lenteurs.
Le rapport présente uniquement les modalités d'acquisition d'un outil sans nous expliquer comment sera utilisé cet outil. Ainsi les informations données sont insuffisantes pour la CGT. Si nous pouvons nous inquiétez que tous.tes les agent.e.s soient bien en mesure d'utiliser un outil numérique, la CGT s'inquiète également des modalités d'organisation du vote rendant physiquement visibles ces élections.
La CGT rappelle qu'en 2014, lorsque la Région acceptait d'organiser les élections professionnelles avec un vote "à l'urne" sur la quasi-totalité des sites régionaux, le taux de participation était de 70% et qu'en 2018 le choix de ne maintenir qu'un bureau de vote sur le site central de Patton et de proposer uniquement le vote par correspondance avait eu pour conséquence de ramener le taux de participation de 45%. La CGT constate ici l'impact des modalités d'organisation du vote sur le taux de participation.
Par ailleurs, la Collectivité fait le choix d'ouvrir le vote électronique sur une période de 8 jours. Or rappelons qu'un service de "Hot-line" accompagne (heureusement) le service de vote électronique; ainsi en ouvrant le vote un samedi et un dimanche, la Région demande à des salariés de travailler le week-end. La CGT ne peut cautionner une mission ayant pour un impact d'obliger des salariés à travailler le week-end alors qu'il est possible de faire autrement.
Sur la composition du Comité social territorial :
(composition à parité entre représentant.e.s du personnel et représentant.e.s de administration, 15 représentant.e.s pour chacun des collèges)
Vote de la CGT : FAVORABLE
Sur la composition de la Formation spécialisée hygiène et sécurité (FS) :
Vote de la CGT : CONTRE
(15 titulaires, identiques à ceux du Comité social territorial et 15 suppléant.e.s désignés par les organisations syndicales)
La CGT regrette que la Région refuse d'utiliser la possibilité légale de porter à 30 le nombre de suppléants. Cela permettrait d'associer plus largement aux problématique d'hygiène et de sécurité au sein de la Région.
Sur la composition de la Commission d’action sociale :
(4 titulaires pour les représentant.e.s du personnel - 1 pour chacune des organisations syndicales ayant obtenu les meilleurs résultats de vote au Comité social territorial - et 4 suppléant.e.s; représentation identique pour l'administration)
Vote de la CGT : FAVORABLE
Tarification de la restauration pour les agent∙e∙s techniques régionaux·ales en établissements publics locaux d’enseignement (EPLE)
Vote de la CGT : ABSTENTION
La CGT peut apprécier que la même tarification soit appliqué aux agent.e.s quelque soit leur établissement. Nous émettons toutefois quelques réserves sur les modalités utilisées pour déterminer les tarifs.
En outre la CGT s'inquiète de l'impact de l'application de ce nouveau tarif (de 3,30 € pour un.e agent.e de catégorie C et les agent.e.s non titulaire quelque soit leur grade ; de 3,95 € pour un agent.e de catégorie B) pour les agent.e.s qui bénéficiaient jusqu'à présent d'un tarif inférieur
Par ailleurs, le choix de moduler les tarifs selon la catégorie (C, B, A) de l'agent.e nous interroge. La CGT rappelle qu'à l'heure actuelle, un agent.e de catégorie C et un agent.e de catégorie B nouvellement recrutés à l'échelon 1 se voient attribués le même indice majoré de 343 et ont donc la même rémunération de base.
De plus considérant que les agent.e.s non titulaires bénéficient d'un niveau de prime bien inférieur aux agent.e.s titulaires, la CGT estime qu'il aurait été plus juste de leur proposer une tarification inférieure à celle des titulaires.